Historique
L’histoire des Gais Compagnons débute un peu comme une rigolade. En 1949, quatre compères, parmi lesquels le chef de chœur et compositeur André Pache, ambitionnent de se constituer en groupe vocal dans le dessein de compléter le programme de sociétés aiglonnes. Or, à la deuxième répétition déjà, la formation se trouve fragilisée par la défection inopinée d’un quart ( ! ) de ses membres.
Pour consolider ses assises, la petite équipe décide alors de gonfler ses effectifs et de se lancer dans l’aventure en double quatuor. L’anecdote veut toutefois que les huit chanteurs fussent neuf, pour des raisons que l’arithmétique élémentaire peine aujourd’hui encore à expliquer. Le succès est cette fois-ci au rendez-vous, qui les amène à côtoyer Gilles, Pierre Dudan ou encore les Quatre Barbus.
Un beau jour de 1959, la joyeuse cohorte quitte la scène pour pousser la chansonnette à l’intérieur d’un tonneau, dissimulés tel Diogène dans la cave de feu le Dr Paul Anex, éminent conseiller du Guillon et figure auguste de la ville d’Aigle. La prestation de ces diables de carnotzets fit si forte impression qu’ils furent aussitôt agrégés à la Confrérie.
Les Gais Compagnons comptent aujourd’hui plus d’une vingtaine de chanteurs, toujours accompagnés à la guitare. Futurs barytons, basses et ténors se recrutent par cooptation au terme d’une demi-année probatoire et parfois éliminatoire pour les postulants. Outre une oreille heureusement musicale, le ciment de ce chœur tient aussi à une certaine tournure d’esprit, à un souffle indéfinissable qui relève à la fois de l’amitié et de l’espièglerie.
Car il faut être joliment complices pour prendre plaisir à se retrouver plus de septante fois l’an autour d’un répertoire ardu et épais comme une bible, comprenant chansons à boire, variétés, grands classiques et airs médiévaux.
Le Chœur du Guillon sert une douzaine de chansons par ressat, proposées en deux ou trois bouchées sous la baguette du ménestrel et héraut villeneuvois Claude-André Mani, successeur du regretté André Pache.
On a entendu les fameux Gais Compagnons chez le prince du Liechtenstein, sous les plus belles voûtes du Médoc, dans les châteaux de Louis II de Bavière; on les entend aussi au cœur des chapelles lorsque sonne l’heure funeste du départ d’un conseiller ou de l’un des leurs, on les entendra demain encore, fidèles enseignes chantants de toutes les rencontres de la Confrérie du Guillon.
Attachés à la tradition, ils se font un point d’honneur de répéter chaque mercredi à Yvorne, berceau de leurs origines, et ne manqueront jamais de suspendre un violon et un jambon à leur porte, puisqu’ainsi le veulent l’hymne de Gainsbourg et les principes de l’amitié partagée.
par Edouard Chollet, Chancelier du Guillon
Pour consolider ses assises, la petite équipe décide alors de gonfler ses effectifs et de se lancer dans l’aventure en double quatuor. L’anecdote veut toutefois que les huit chanteurs fussent neuf, pour des raisons que l’arithmétique élémentaire peine aujourd’hui encore à expliquer. Le succès est cette fois-ci au rendez-vous, qui les amène à côtoyer Gilles, Pierre Dudan ou encore les Quatre Barbus.
Un beau jour de 1959, la joyeuse cohorte quitte la scène pour pousser la chansonnette à l’intérieur d’un tonneau, dissimulés tel Diogène dans la cave de feu le Dr Paul Anex, éminent conseiller du Guillon et figure auguste de la ville d’Aigle. La prestation de ces diables de carnotzets fit si forte impression qu’ils furent aussitôt agrégés à la Confrérie.
Les Gais Compagnons comptent aujourd’hui plus d’une vingtaine de chanteurs, toujours accompagnés à la guitare. Futurs barytons, basses et ténors se recrutent par cooptation au terme d’une demi-année probatoire et parfois éliminatoire pour les postulants. Outre une oreille heureusement musicale, le ciment de ce chœur tient aussi à une certaine tournure d’esprit, à un souffle indéfinissable qui relève à la fois de l’amitié et de l’espièglerie.
Car il faut être joliment complices pour prendre plaisir à se retrouver plus de septante fois l’an autour d’un répertoire ardu et épais comme une bible, comprenant chansons à boire, variétés, grands classiques et airs médiévaux.
Le Chœur du Guillon sert une douzaine de chansons par ressat, proposées en deux ou trois bouchées sous la baguette du ménestrel et héraut villeneuvois Claude-André Mani, successeur du regretté André Pache.
On a entendu les fameux Gais Compagnons chez le prince du Liechtenstein, sous les plus belles voûtes du Médoc, dans les châteaux de Louis II de Bavière; on les entend aussi au cœur des chapelles lorsque sonne l’heure funeste du départ d’un conseiller ou de l’un des leurs, on les entendra demain encore, fidèles enseignes chantants de toutes les rencontres de la Confrérie du Guillon.
Attachés à la tradition, ils se font un point d’honneur de répéter chaque mercredi à Yvorne, berceau de leurs origines, et ne manqueront jamais de suspendre un violon et un jambon à leur porte, puisqu’ainsi le veulent l’hymne de Gainsbourg et les principes de l’amitié partagée.
par Edouard Chollet, Chancelier du Guillon